This profile is accompanied by a data story describing electricity in Africa. Please find a link to that here. Veuillez cliquer ici pour accéder à le "data story" qui accompagne ce profil.
*** Version française ci-dessous***
Bertrand Belle obtained First Class Honours in chemical engineering at the University of Manchester but now applies his talents to different types of processes as the Economic Advisor to the President of the Seychelles. He has been in the role since 2016, following a series of appointments in other government departments. The list is particularly impressive for a relatively young career.
As Bertrand graduated from his engineering degree in 2007, Seychelles was in the middle of a severe balance of payments crisis. The government of the time tackled the crisis with a bold series of reforms in partnership with the IMF and other multilateral institutions. Bertrand was working in the Ministry of Finance during this period and acted as a liaison between his government and the IMF. The reform package was comprehensive and successful, setting Seychelles on a renewed path of sustained growth.
Bertrand was involved in many aspects of the reforms. He draws special attention to his contributions towards the design of a new social safety net. This was put in place to replace the universal subsidies that were phased out as part of the reforms package. Bertrand also played a role in creating a revenue forecasting unit within the Ministry of Finance as well as involvement in a PPP to raise financing for a submarine fiber optic cable.
The Ministry of Finance role led to a stint as Principal Secretary for Economic Policy and Planning, and eventually a Masters in Public Administration in International Development from the Harvard Kennedy School. He was then appointed as Special Advisor to the Vice-President. When the Vice-President became the President, Bertrand became the Economic Advisor to the President.
Like most other senior economic advisors, his brief is broad. Seychelles does not have a large, institutionalized office of the Chief Economist and Bertrand mostly works independently. He suggests three questions that might be part of a useful worldview for a technical advisor intervening in political processes: What is technically possible? What is administratively feasible? And is there the political appetite for the proposed solution?
As Economic Advisor, Bertrand has intervened in the discussion about Seychelle’s energy mix. His approach there illustrates a process of engaging with those questions. Seychelles has relied on heavy fuel oil for many decades, using generation capacity that was installed in the 1970s and 1980s. Those generators will reach the end of their economic lifespans in 2020. Anticipating this obsolescence, Bertrand has worked with the Public Utilities Corporation over the past two years to conduct analyses that engage different options for Seychelles’ generation capacity. The studies have demonstrated that liquefied national gas (LNG) will be cheaper and cleaner in the long term for Seychelles. This forward-looking technical engagement has allowed the country to discuss evidence-based tradeoffs between other investment plans such as refurbishing the heavy fuel generators or pushing for a big switch to renewables.
Bertrand is now involved in financing discussions with different partners, including the International Finance Corporation (IFC). LNG, power generation and its financing is one area where Bertrand could share expertise. He describes some other areas where the Seychelles experience might be illustrative for other countries in the network. One is tax forecasting. Bertrand was involved in setting up the successful bureau within the Ministry of Finance. Another important sector is tourism where Seychelles is a leader in attracting sustainable and ecologically sound investment. Finally, Bertrand also draws attention to Seychelles’ well-structured system of social safety nets which includes expedient minimum wage and pension levels, and education and health systems that are free to users.
We ended our discussion by returning to some broad reflections on the role of a chief economic advisor and the potential benefits of a network like CEoG. Bertrand was able to attend the inaugural Forum in Oxford in February 2019. He reiterated the value of meeting other advisors who work in a similar role and highlighted the importance of in-person exchanges for building trust. We discussed how the role of the chief advisor is often one that is carried out in the background, not the public face of power but also not the public face of criticism or praise. We brainstormed a little, thinking about possible advantages to coordinating some key data gathering across countries in the network. What if advisors in the network agreed on five or six key indicators that they are responsible to report to their president on a regular basis? What would these indicators be? How might that process help to build an easily accessible evidence base for quick bench-marking across countries? Continuing the spirit of the open and friendly interview with Bertrand, it would be great to see any further thoughts or reflections on these points in the comments below.
*** Version française ***
Bertrand Belle a obtenu un diplôme en génie chimique avec mention très bien à l’Université de Manchester, mais consacre dorénavant ses compétences à la présidence des Seychelles comme conseiller économique. Depuis 2016 il occupe la fonction, après avoir travaillé dans plusieurs départements du gouvernement. La liste est particulièrement impressionnante pour une carrière relativement jeune.
Lorsque Bertrand a reçu son diplôme en 2007, Les Seychelles se trouvait en pleine crise de balance de paiements. Le gouvernement de cette période aborda la crise en mettant en place, avec le soutien du Fonds Monétaire International (FMI) et d’autres institutions multilatérales, une série de réformes économiques. Pendant cette période, Bertrand travaillait au ministère de Finance des Seychelles, et assurait la liaison entre son gouvernement et le FMI. La réussite de la mise en œuvre du train de réformes a placé les Seychelles sur une nouvelle voie de croissance soutenue.
Bertrand était activement impliqué dans plusieurs aspects des réformes économiques. Il attire particulièrement l'attention sur la mise en place des filets sociaux. Ils ont été créés pour remplacer les subventions universelles dans le cadre des réformes mises en œuvre qui étaient arrivées à leur terme. Par ailleurs, Bertrand a contribué à la création d’une unité de prévision des revenus au sein du ministère de Finance et était aussi impliqué dans un PPP pour mobiliser des financements pour un câble sous-marin à fibres optiques.
Au ministère des Finances se fonctions lui ont permis de garder le poste de Secrétaire principal en charge de la politique économique et de la planification au ministère de Finance, et de poursuivre sa formation à la Harvard Kennedy School of Government, où il a obtenu son masters en administration publique et développement international. Lorsque le vice-président devient président, Il est nommé conseiller économique principal.
Comme la plupart des conseillers économiques principaux, son mandat est vaste. Le bureau du conseiller économique aux Seychelles n’est pas un bureau institutionnalisé et Bertrand travaille indépendamment la plupart du temps. Il présente trois questions importantes pour des conseillers techniques : Qu’est-ce qui est techniquement possible ? Qu’est-ce qui est faisable administrativement ? Et existe-t-il une volonté politique pour cette solution proposée ?
Comme conseiller économique principal, Bertrand a été impliqué dans le débat concernant le mix énergétique des Seychelles. Son approche illustre un processus d’échange permettant de relever ces défis. Depuis de nombreuses années, les Seychelles dépendent largement du fuel lourd, utilisant des générateurs installés dans les années 1970 et 1980. En 2020 ces générateurs vont atteindre la fin de leur vie utile.
Anticipant cette désuétude technologique, Bertrand a travaillé avec la société des services publics pour effectuer des analyses sur les différentes options de production énergique des Seychelles. Ces analyses ont démontré que l’utilisation du gaz naturel liquéfié (GNL) serait moins coûteux et plus respectueux de l’environnement dans le long terme. Cette collaboration technique progressive a permis de susciter dans le pays un débat basé sur des données factuelles concernant les autres possibilités d’investissement dans ce secteur, comme la rénovation des générateurs de carburants fossiles ou bien une transition vers les énergies renouvelables.
Bertrand est maintenant impliqué dans des questions de financement avec de nombreux partenaires, dont la Société Financière Internationale (IFC). Le gaz naturel liquéfié (GNL), la production d’électricité et son financement sont des sujets sur lesquels Bertrand pourrait partager son expertise. Il y a d’autres secteurs dont l’expérience des Seychelles pourrait être utile pour d’autres pays qui connaissent des situations comparables à celle des Seychelles : les prévisions fiscales et le secteur du tourisme. Bertrand a réussi à mettre en place un bureau de prévisions fiscales au sein du ministère des Finances. En outre, un autre secteur important est le tourisme. Le pays attire un grand nombre d’investissement durables et dans le secteur écologique. Finalement, Bertrand relève également la mise en place des filets sociaux bien structurés, incluant un salaire et une pension minimum garantis et l’accès à des soins de santé et à un enseignement gratuit.
Nous avons fini notre entretien en évoquant et en échangeant encore une fois du rôle du conseiller économique principal et les avantages potentiels d’un réseau comme le CEoG. Bertrand ayant assisté au forum des conseillers économique en Chef à Oxford en février 2019, il a souligné l’importance de la coordination et l’échange entre conseillers qui jouent un rôle similaire pour construire la confiance. Nous avons discuté de la manière dont ce rôle est souvent accompli en arrière-plan, non pas sous l’aspect public du pouvoir, et pas non plus sous l’angle public des critiques et des louanges. Nous avons ensuite échangé un tout petit peu, en pensant aux avantages éventuels de coordonner sur des indicateurs clés entre les pays dans le réseau CEoG. Les conseillers du réseau pourraient-ils s’accorder sur cinq ou six indicateurs sue lesquels ils rendraient compte régulièrement à leurs présidents ? Quel seraient ces indicateurs ? Comment ce processus pourrait aider à construire enforcer un processus d’étalonnage d’accès facile qui permettra une comparaison entre les pays ? Poursuivant dans ce même esprit de collaboration amicale, ce serait fantastique qu’il y ait d’autres réflexions à ce sujet dans les commentaires ci-dessous.
Comments